Nouveau voyage à Lyon. Départ par le premier train,
toujours. Il faut se lever à 4h30 du matin, c'est dur... A la gare de
Lyon, nous avons quelques minutes devant nous. Jeremy en profite pour
aller voir la projection du record de vitesse sur rail et moi, je fais
des tours avec Arthur. Et là, qui je vois? Jean Reno. Si si je vous le
jure, Jean Reno. Et il est grand, Jean Reno, et il se tient droit comme
un i. Pantalon coupe droite impeccable, lunettes de soleil, visage
fermé. Et puis il disparaît dans le grand café de la gare. Bon, bien
sure, je ne me suis pas jetée sur lui comme une groupie. Personne ne
semblait l'avoir remarqué et il préférait sûrement ça. Plus loin, sur
les quais, nous voyons d'autres visages connus mais impossible de
remettre des noms dessus. Un homme aux cheveux hirsutes et blancs, un
peu gros, un réalisateur peut-être... Ils prennent le train pour Lyon
eux aussi.
Dans le train nous prenons place à coté d'une famille.
Une mère et ses trois enfants. Nous comprenons bien vite qu'ils sont la
représentation parfaite de la famille bourgeoise classique. Le
vouvoiement est de mise et s'est vraiment étrange à entendre. L'aînée,
un peu rebelle, tient poliment mais effrontément tête à sa mère. La plus
jeune, calme et effacée, petit serre-tête dans les cheveux, sourit
lorsque qu'un hoquet m'échappe; le garçon avec sa mèche sage sur le
front, est poli et obéissant. La mère est plus que discrète, paroles et
regards bas. Ils entament une partie de petit bac. Nous leur soufflons
les réponses.
A l'hôpital les rendez-vous se passent bien. Il y a une
nette amélioration, nous reverrons le spécialiste dans 3 mois mais il
nous faudra sûrement revenir avant pour refaire un casque. Pour l'heure,
nous repartons avec un casque réajusté. Arthur est fatigué du voyage et
de l'attente dans la petite salle surchauffée. Il prend peur lorsque le
prothésiste ouvre son mètre ruban et pleure ensuite pendant tous les
réglages.
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